L’intervention occidentale en Libye : 1) Les causes. L’ex-président Sarkozy est peut-être l’homme politique le plus corrompu de l’histoire de France

L’intervention en Lybie : l’ex-président Nicolas Sarkozy est peut-être l’homme politique le plus corrompu et le plus crapuleux de l’histoire de France

Ce dossier est une tentative de résumer les responsabilités écrasantes de Sarkozy et du Qatar dans la situation apocalyptique dans laquelle se trouve actuellement la Libye, devenue aujourd’hui un terrain d’entrainement des pires djihadistes et des trafiquants en tout genre, notamment des trafiquants d’êtres humains.

La situation dramatique de la Libye met aujourd’hui en péril toute l’Afrique du Nord et l’Afrique Subsaharienne, ainsi que notre bon vieux continent européen.

Il ne faut pas oublier que Boko Haram, qui sévit au Nigéria notamment et dans d’autres pays africains, possède de très nombreuses armes de fabrication française.
C’est le ministre de la communication tchadien qui a récemment affirmé que deux armes sur cinq saisies sur les combattants de Boko Haram sont de fabrication française.
Ces armes proviennent du largage à l’aveugle dans le désert libyen, en juin 2011, des dizaines de tonnes d’armes : des fusils d’assaut Famas, des missiles antichars Milan, etc., à destination des djihadistes anti Kadhafi dont Sarkozy voulait absolument voir la chute au plus tôt.
Jusqu’alors, l’armement était livré par le Qatar par avion à Benghazi, puis par bateau jusqu’à Misrata, ville tenue par les djihadistes dès le printemps 2011.
Sans oublier que les différents groupes djihadistes que notre pays a soutenu en 2011 : AQMI, Ansar el Charia, le GIGL d’AbdelHakim Belhadj ancien lieutenant de Ben Laden et ancien prisonnier à Guantanamo, devenu plus tard homme de confiance des qataris et gouverneur militaire de Tripoli, etc., sont aujourd’hui puissamment armés avec du matériel français fourni par Sarkozy et du matériel russe volé à l’armée de Kadhafi. Ce sont notamment ces armes qui ont servi d’arsenal aux djihadistes d’AQMI, d’Ansar el Dine, d’Ansar el Charia, le Mujao, etc., que nous combattons actuellement au Mali, la frontière entre le Mali et la Libye ayant complètement disparu.
Donc l’intervention de notre pays en Libye en 2011 est une catastrophe sans précédent, et nous risquons de le payer très très cher pendant encore très longtemps ….

Il faut donc se poser la question sur les raisons qui ont poussé Sarkozy à intervenir en Libye.

L’intervention a été décidé à la suite d’une campagne de désinformation de la chaîne qatarie Al Jazeera, propriété à l’époque de l’émir Al Thani, relayée par les médias et politiques français.
Al Jazzera avait alors affirmé que les troupes de Kadhafi allait massacrer la population de Benghazi alors tenue par les rebelles djihadistes, et notamment des djihadistes étrangers, principalement égyptiens et palestiniens entrés en Libye par l’Égypte et financés par les qataris.
Or, il se trouve qu’Al Jazeera a utilisé des fausses images de manifestation à Benghazi – ils auraient notamment utilisé des images d’émeutes en Inde – et a “oublié” de dire que les djihadistes qui avaient pris la ville de Benghazi avaient assassiné les policiers et fonctionnaires de l’état libyen qui s’y trouvaient.
Et surtout qu’ils faisaient régner la terreur dans la population en imposant une charia extrêmement rétrograde : les femmes qui refusaient de porter le voile intégrale étaient battues et parfois violées, d’après de nombreux témoignages.
Et ils ont aussi oublié de préciser qu’une bonne partie de la population de Benghazi attendait avec impatience l’arrivée des soldats de Kadhafi pour être libérée du joug de ces salafistes, étrangers pour beaucoup, et qui tenaient la ville d’une main de fer.
Le problème, c’est que l’aviation française a empêché les soldats de Kadhafi de liquider les combattants salafistes présents à Benghazi.
Les autorités françaises étaient pourtant parfaitement au courant de la nature exacte de la rébellion à Benghazi.
L’ex para Pierre Marziali, mort en Libye en 2011, avait prévenu dès le mois de février 2011, soit plusieurs semaines avant l’intervention sarko-qatarie, Claude Guéant et Nicolas Sarkozy du fait que les rebelles de Benghazi étaient tous des salafistes de la pire espèce, alors que BHL les qualifiait de “combattants de la liberté” (1)
Et il ne faut pas oublier que le très dangereux porte-parole des Frères Musulmans Youssouf El Qaridawi, vivant au Qatar et qui était très proche de l’émir Hamad bin Khalifa Al Thani et de son bras droit le Premier Ministre et ministre des Affaires Étrangères Hamad Ben Jassem surnommé HBJ, avait émis dès le 21 février 2011 une fatwa appelant à l’assassinat de Mouammar Kadhafi, soit un mois avant l’intervention de l’aviation française, alors que les manifestations avaient commencé à peine quelques jours plus tôt le 17 février.
Comment se fait-il que Youssouf El Qaridawi, qui tient une émission sur Al Jazeera qui s’appelle la “Charia et la Vie”, ait appelé aussi rapidement, à peine trois jours après, à l’assassinat de Kadhafi ?
Les qataris avaient-ils déjà prévu dès le mois de février 2011 le sort qui sera réservé ultérieurement à Kadhafi ?
Dans les semaines qui ont suivi, Alain Juppé et HBJ ont tout fait pour faire adopter une résolution à l’ONU.
Je cite un article du Monde : “Manœuvrier hors pair, le premier ministre Hamad Ben Jassem Al-Thani est l’un des principaux parrains de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, qui a conduit au déploiement de l’aviation de l’OTAN dans le ciel libyen” (2).
Sauf que la résolution 1973 ne prévoyait qu’une zone d’exclusion aérienne et pas une guerre longue avec des troupes au sol et l’assassinat de Kadhafi.
C’est d’ailleurs ces garanties qui avaient permis à la France d’éviter le veto de la Russie et de la Chine à la résolution 1973, et c’est aussi la violation de cette résolution par l’OTAN et le Qatar qui explique l’intransigeance de ces deux pays dans le dossier syrien.
On sait aujourd’hui que la France et le Qatar avaient des troupes au sol.
C’est ce qu’a notamment révélé l’excellente journaliste d’investigation, spécialiste du Maghreb et du monde arabe, Catherine Graciet dans son livre : Sarkozy-Kadhafi, Histoire secrète d’une trahison.
Les forces spéciales françaises auraient notamment tenté d’assassiner Seif El Islam Kadhafi mais se sont heurtés à un commando russe chargé de protéger ce dernier. Il y aurait eu trois soldats français tués dans cette opération secrète.
En octobre 2011, le Canard Enchaîné avait affirmé qu’au moins 50 militaires des forces spéciales françaises étaient à Syrte pour « traiter le Guide libyen et les membres de sa famille ». Et pour étayer son propos, l’hebdomadaire s’est appuyé sur des déclarations faites par des officiers du CPCO, Centre de planification et de conduite des opérations, et du service Action de la DGSE, Direction générale de la sécurité extérieure.
Toujours selon le Canard Enchaîné, les Etats-Unis et la France ne souhaitaient pas un procès du colonel Kadhafi devant la Cour pénale internationale, car cela aurait fait du despote « une véritable bombe atomique ».
Et le chef d’état-major qatari, le général Hamad ben Ali al-Attiya, avait reconnu en 2011 que des centaines de soldats qataris combattaient aux côtés des rebelles libyens, en violation donc de la résolution 1973 de l’ONU…
Georges Malbrunot du Figaro avait affirmé à l’époque que 5000 Forces spéciales du Qatar avaient été déployées en Libye.

Mais pourquoi donc les qataris étaient-ils si impliqués dans cette guerre en Libye ?

Un élément de réponse pourrait être le refus par Kadhafi de voir le gisement gazier NC7 tomber entre les mains du Qatar, comme l’avait expliqué Médiapart. Un excellent numéro de Spécial Investigation a été consacré à cette question (3).
Une autre explication pourrait provenir de l’alliance faite avec les Frères Musulmans, dont le but est de rétablir le Califat Islamique. Même si le Qatar est officiellement un pays régi par la doctrine wahhabite, certains spécialistes expliquent que l’ancien émir du Qatar se serait bien vu désigner Calife avec l’appui des Frères Musulmans.
Mais cela nécessitait préalablement de faire tomber les régimes autoritaires laïcs.
Cela pourrait expliquer aussi l’incroyable activisme de la chaîne qatarie Al Jazeera à l’occasion des Printemps Arabes.
Heureusement que l’émir Hamad bin Khalifa Al Thani a finalement été chassé du pouvoir par son fils avec l’appui des Américains et des Saoudiens.
Obama, comme les dirigeants saoudiens, ont compris très tardivement la mégalomanie de l’ancien émir du Qatar et de son bras doit HBJ.
HBJ est quant à lui exilé aujourd’hui à Londres.
N’oublions pas que ces deux ignobles personnages ont soutenu les djihadistes au Mali (4).
Et rappelons aussi que Sarkozy, à la demande des autorités qataries, Hamad bin Khalifa Al Thani était encore émir du Qatar lors du déclenchement de l’opération Serval en janvier 2013, a affirmé à Valeurs Actuelles : “Que fait-on là-bas ?” au Mali, “sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4.000 hommes”, lance l’ancien chef de l’Etat” (5).
Ce qui signifie très clairement que Sarkozy ne défendait pas les intérêts français, mais qataris.
En effet, il est absolument évident que l’intervention au Mali était dans notre intérêt. Le Mali fait partie de la francophonie, c’est un pays qui a fait partie de notre empire colonial, et nous avons ainsi des liens très forts. Sans oublier qu’un accord de défense nous lie à ce pays comme aux autres pays d’Afrique qui ont fait partie de l’ancien empire.
Et il aurait été catastrophique pour la France et ses ressortissants de laisser le Mali devenir une base du djihadisme sponsorisé par les qataris.
Nous avons énormément d’intérêt dans ce pays et dans les pays voisins, notamment au Niger avec Areva, etc.
La position de Sarkozy, et accessoirement celle de Fabius, sur le Mali est absolument incompréhensible.
Fabius est aussi un ami des Frères Musulmans et du Qatar.
Nicolas Beau, ancien journaliste d’investigation au Canard Enchainé, a même affirmé que les militaires ont forcé la main de Hollande sur le dossier malien.
En effet, l’action du Qatar et de leurs alliés djihadistes en Afrique allait mettre à mal l’influence et le rôle historique de la France dans cette partie du monde.
Le ministre de la Défense Le Drian est d’ailleurs devenu selon certains un ministre des Affaires Étrangère bis, farouchement opposé à l’expansion du djihadisme en Afrique.

Mais fort heureusement, HBJ et l’ancien émir Hamad bin Khalifa Al Thanine ne sont plus aux commandes.
Si on comprend leur positions en Libye et au Mali, on comprend moins bien la position de Sarkozy.
Pourquoi a-t-il critiqué l’opération Serval et pourquoi est-il intervenu en Libye ?

On sait aujourd’hui que les services de renseignement américains, présents sur le terrain en Libye en mars 2011 et plus particulièrement dans la région de Benghazi, avaient prévenu Hillary Clinton qu’il n’y avait pas de menaces de “génocide” de la population de Benghazi comme l’affirmait certains médias, dont Al Jazeera. Des documents ont commencé à être dévoilés, et on sait que madame Clinton les a volontairement occultés et ne les a pas communiqués au président Obama.
Elle souhaitait en effet que les USA participent à la guerre.
Elle a elle-même été convaincue par Sarkozy et Cameron, qui lui-même avait été convaincu par Sarkozy d’après la presse britannique, qu’il fallait intervenir en Libye. Il lui a fallu convaincre à son tour Obama, qui n’est pas du tout un va-t-en-guerre.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’Hillary Clinton était une amie personnelle de HBJ, sponsor numéro 1 de l’agression de la Libye, et qu’elle passait régulièrement ses vacances dans le riad de ce dernier au Maroc.

Si on comprend bien aujourd’hui les intérêts qu’avait le Qatar et ses deux principaux dirigeants à intervenir en Libye, on ne comprend pas l’intérêt de la France.
Je crois malheureusement qu’il faut comprendre quelles sont les méthodes des qataris.

Outre le fait que c’est un régime extrêmement autoritaire, le Qatar pratique encore aujourd’hui l’esclavage et chaque année, des milliers de travailleurs immigrés, qui n’ont aucun droit, périssent sur les chantiers de Doha.
Mais surtout, ils sont réputés pour être des corrupteurs de premier plan. Il suffit de se renseigner sur les conditions d’attribution de la Coupe du Monde 2022 et des révélations qu’a faite l’ancienne chargée de la communication du comité de candidature Phaedra Almajid au sujet de la corruption.
Sarkozy a-t-il donc déclenché la guerre contre la Libye en contrepartie d’une somme versée par les autorités du Qatar ?
Sarkozy est-il donc tout simplement un personnage corrompu ?
C’est ce que semble indiquer les deux journalistes d’investigation Jacques-Marie Bourget et Nicolas Beau dans leur livre “Le vilain petit Qatar, cet ami qui nous veut du mal” (ed. Fayard, 2013).
Ils y évoquent le rôle du Crédit Agricole Suisse, dont une des filiales se trouvait au Qatar.
Ils évoquent également de nombreux contrats qui auraient pu permettre des commissions et rétrocommissions (6).
Catherine Graciet se fait plus précise dans son livre “Sarkozy-Kadhafi, histoire secrète d’une trahison” (ed. Seuil, 2013).
Elle parle de fonds versés par les Qataris à la Libye pour aider à la libération des infirmières bulgares qui seraient passés par le Crédit Agricole Qatar, filiale du Crédit Agricole Suisse. Cette filiale a été enregistrée à Doha le 31 mars 2007, soit quatre mois avant la libération des infirmières, puis étrangement fermée en septembre 2011.

Une information judiciaire est en cours depuis les déclarations de Ziad Takieddine à la justice.

Contrairement à ce que racontent la plupart des médias, cette information judiciaire n’est pas ouverte pour financement illégale de campagne électorale, en l’occurrence la campagne de Sarkozy en 2007, mais pour corruption active et passive, trafic d’influence, abus de biens sociaux, blanchiment.
Donc l’information judiciaire ouverte le 19 avril 2013, suite aux dénonciations de Ziad Takieddine, concerne des faits présumés de corruption.
Et d’après Takieddine, les fonds en question proviendraient de Libye mais aussi du Qatar, et ceci avant 2007, mais aussi durant tout le quinquennat (7).
Récemment, des perquisitions spectaculaires ont eu lieu, notamment chez Yazid Sabeg et Ahmed Djourhi, surnommé Alexandre Djouhri, qui sont deux grands amis du Qatar.
De même que le patron Henri Proglio, ancien PDG de Véolia et EDF et ami de Yazid Sabeg et Alexandre Djouhri, qui a lui aussi été perquisitionné.
On évoque des rétrocommissions qataries vers Chypre, la Malaisie et Singapour (8).

Est-ce que des politiques français ont touché des commissions ?

Dans un ouvrage qu’il a écrit avec Vanessa Ratignier, Pierre Péan évoque des commissions versées à Sarkozy en marge de la libération des infirmières bulgares en 2007 (9).
Il y rapporte notamment les propos du libanais Anis Naccache qui lui a expliqué avoir reçu les confidences de l’émir Al Thani au sujet de la corruption et de financement du divorce de Sarkozy avec Cécilia par des fonds qataris (10).
D’après certains, ces fonds auraient pu transiter par le Crédit Agricole Qatar, filiale du Crédit Agricole Suisse et aurait atterri sur un compte en Suisse avec l’aide du banquier franco-yéménite Wahib Nacer.
Alexandre Djouhri, proche des qataris et ami intime de Claude Guéant a très récemment été perquisitionné pendant trois jours (!!!….) par le juge d’instruction du Pôle Financier du TGI de Paris Serge Tournaire, réputé pour être un des meilleurs magistrat instructeur de France.
Ces trois jours de perquisition à la fin mars 2015 ont été confirmés par le procureur de Genève au journal suisse le Temps.
Le banquier du Crédit Agricole Wahib Nacer a aussi été perquisitionné.
Ces perquisitions ainsi que les CRI (Commissions Rogatoires Internationales) du juge Tournaire vont-elles permettre de mettre au jour un vaste schéma de corruption étendue ?

Il y a différentes façons de corrompre des responsables politiques.

Tout d’abord, en leur ouvrant un compte directement à leurs noms à Doha, sachant que comme la justice qatarie est aux ordres, aucune CRI du juge Tournaire n’aboutira.
Deuxièmement, en ouvrant un compte sous un prête-nom au Qatar, ou dans un autre paradis fiscal du même genre.
Ça peut se faire aussi via l’acquisition d’un bien à l’étranger via des sociétés écrans, un peu comme ce qui est reproché au couple Balkany qui détiendrait un riad à Marakech et une villa à Saint Martin via de nombreuses sociétés écrans faites pour brouiller les pistes, mais quand on tire la ficelle, on tombe sur le couple Balkany.
Ça peut aussi se faire via le fonds qatari à Londres qui pourrait gérer des sommes pour le compte de Sarkozy ou de Guéant ou d’autres.
Mediapart avait aussi indiqué que Sarkozy était sur le point de devenir gérant d’un fonds d’investissement qatari.
Est-ce que cette opération aurait permis de blanchir des sommes ?
L’information judiciaire du juge Tournaire est bien avancée, et avec l’aide des enquêteurs de l’Office anti corruption de la Police Judiciaire de Nanterre, il va bientôt pouvoir nous révéler si le clan Sarkozy est effectivement corrompu par le Qatar, ce qui pourrait expliquer la guerre en Libye.

Ce qui ferait donc peut-être de Sarkozy l’homme politique le plus corrompu et le plus crapuleux de l’histoire de France depuis le Cardinal de Mazarin.

La différence, c’est que Mazarin, s’il était effectivement une crapule qui s’en est mis plein les poches, défendait les intérêts de la France, alors que l’intervention en Libye n’était en aucun cas dans l’intérêt de la France et de l’Europe, mais dans l’intérêt exclusif du Qatar.
Je ne suis en aucun cas un défenseur de Kadhafi et de son régime autoritaire et dictatorial.
Je sais que Kadhafi a commis des actes abominables contre ses opposants et qu’il s’en ai mis plein les poches.
Mais à son époque, la Libye était stable, et les Libyens avaient le niveau de vie le plus élevé d’Afrique, avec une protection sociale, etc .
Et l’état libyen permettait aux pays européens de lutter efficacement contre les réseaux djihadistes et contres les mafias en tout genre qui sévissent près de la Méditerranée.
Lors de sa visite en 2007, il était déjà un horrible dictateur qui régnait sur son pays d’une main de fer depuis presque 40 ans….. Ça n’a pas empêché Sarkozy de lui dérouler le tapis rouge et de lui fournir un système d’écoutes des opposants à son régime via la société Amesys comme l’a révélé Médiapart.
Donc cette idée selon laquelle il fallait le renverser parce qu’il était un dictateur ne tient pas la route.
Dans ce cas là, il faudrait faire la guerre à la moitié de la planète.
Peu de pays dans le monde sont des démocraties à l’occidentale.
Et enfin, je ne suis pas sûr que nous avons des leçons de démocratie à donner à la terre entière : notre parlement n’est pas du tout représentatif de l’électorat, nous sommes le seul pays d’Europe à avoir pour mode de scrutin le scrutin majoritaire à deux tours et nous n’organisons jamais de référendum. Le dernier en date était celui de 2005 sur le Traité constitutionnel qui a quand même été adopté en 2007 par le droite et la gauche sous le Traité de Lisbonne. On pourrait aussi dire que notre Conseil Constitutionnel a validé l’élection d’un président qui avait manifestement triché en 1995.
La Libye, la Syrie et tout ces pays sont indépendants depuis à peine 70 ans, il faut leur laisser le temps d’assurer eux-mêmes leur transition démocratique sans les déstabiliser.
Après la révolution de 1789, il a fallu attendre près d’un siècle pour l’avènement d’un régime démocratique stable et durable en l’occurrence la 3ème république, après la Terreur de Robespierre et du comité de Salut Public, après le Premier Empire, la Restauration, le coup d’état de Napoléon III et le Second Empire , etc.
Je crois qu’en tout cas les évènements récents en Libye et les drames en Méditerranée mériteraient qu’on s’intéresse de très près à ce qui s’est passé en 2011 avec cette guerre.
Il faudrait que des débats avec des spécialistes puissent être organisés dans les médias traditionnels comme dans les médias alternatifs, à défaut d’avoir une commission d’enquête parlementaire qui pourrait tenter de faire toute la lumière sur cette affaire.

Un lecteur

(1) Source : « Mort pour la Françafrique, un espion au cœur des réseaux islamistes » de Robert Dulas, Marina Ladous et Jean-Philippe Leclaire, éditions Stock, 2014.
Voir aussi le documentaire de Canal + : Spécial investigation Pierre Marziali : une affaire d’État ?.
(2) http://www.lemonde.fr/libye/article/2014/01/13/le-grand-jeu-de-riyad-pour-etouffer-les-printemps-arabes_4346993_1496980.html
(3) http://www.dailymotion.com/video/xvx8dw_gaz-petrole-guerres-secretes_school
(4) http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120626090318/
(5) http://tempsreel.nouvelobs.com/guerre-au-mali/20130306.OBS0947/mali-sarkozy-que-fait-on-la-bas.html
(6)  https://www.youtube.com/watch?v=rHsbD4bb6Nw
(7)  https://www.youtube.com/watch?v=wFNwrDbzyWE
(8)  http://peuplesobservateurs2014.com/2015/04/03/qatar-veolia-henri-proglio-perquisitionne-mafia-sarkozy-ump-djouhri-sabeg-evasionfiscale/
(9) Une France sous influence. Quand le Qatar fait de notre pays son terrain de jeu.
(10) http://www.marianne.net/Comment-le-Qatar-s-est-offert-Nicolas-Sarkozy_a240982.html