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L’échec de Poutine

A l’occasion du premier anniversaire du déclenchement de la guerre de Poutine contre l’Ukraine, Alexeï Venediktov confirmait sur la chaîne Youtube Jivoï Gvozd ne pas changer d’un ïota ce qu’il avait alors déclaré : “C’était une erreur énorme et fatale de Poutine, qui allait entraîner, et a entraîné, des conséquences catastrophiques pour notre pays, et bien sûr pour l’Ukraine – mais je suis citoyen russe et je pense à notre pays – et dès le 24 février dernier j’ai estimé que nous allions perdre cette guerre car nous allions en sortir beaucoup plus faibles que nous n’y étions entrés” (1). Quelle est la cause de cette erreur ? Selon lui, sa décision d’annexer la Crimée en réaction au coup d’Etat du Maïdan en février 2014, lui a valu “l’amour” des Russes : il ne fut alors plus un président “élu”, mais un souverain “aimé” du peuple. Si bien que le petit tchékiste qui jusque-là avait calculé ses coups – en Géorgie, en Syrie, dans le Donbass et en Crimée – pour s’imposer face à ses “partenaires” occidentaux, s’est mué en souverain sacré, qui s’est alors cru investi d’une “mission”. L’amour n’étant cependant pas éternel, ce que l’on a appelé le “consensus de Crimée” s’est effrité avec les difficultés internes, notamment la vive opposition à la réforme des retraites. Poutine a donc cru qu’une intervention sur Kiev, semblable à celle qui mit fin au printemps de Prague en 1968, allait le remettre en selle dans la perspective des présidentielles de 2024. Mais comme le disait Venediktov, il s’est lourdement trompé, d’où son échec sur les plans militaire, économique, politique et international. Lui qui voulait changer l’ordre du monde, il n’obtiendra que la marginalisation de son pays, et probablement sa chute.

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Contrepoint

Au “Dialogue franco-russe”, le 22 octobre 2022

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